Méditation pour calmer les acouphènes, ou se recentrer, tout simplement!
Nous sommes à la mi-avril 2020, quelques semaines après le début du confinement général qui nous permet à tous, collectivement, de gérer la progression du coronavirus Covid-19.
Étant donné la rapidité avec laquelle notre quotidien a changé en plus de l’isolement ou plutôt de la distanciation sociale que nous devons respecter, cette nouvelle réalité peut nous faire vivre bien des émotions, dont, entre autres, un niveau de stress et d’anxiété accru.
Parmi les personnes qui entendent des acouphènes, un des effets d’un niveau de stress ou d’anxiété plus élevé est souvent d’amplifier l’acouphène en question.
Il existe plusieurs approches afin d’arriver à réduire notre niveau de stress ou d’anxiété. L’une de ces approches est de pratiquer la méditation.
Personnellement, je pratique la méditation depuis plusieurs années et cela m’a toujours permis de connecter avec un espace de calme à l’intérieur. La présence de l’acouphène peut sembler une contre-indication à la méditation mais on peut méditer en écoutant de la musique ou des bruits de la nature et à ce moment-là, l’acouphène peut prendre une place de second plan.
Une méditation peut être aussi brève que 3 minutes ou aussi longue que 30 minutes ou plus. Tout dépend du temps que vous avez à y consacrer.
Donc, aujourd’hui, je partage avec vous les principes de base de la méditation tels qu’Edgar Cayce (https://www.edgarcayce.org/) nous les a enseignés.
MÉDITATION
Préparation : non, vous n’êtes pas obligé de vous asseoir dans la position yogique pour méditer. Le seul principe à respecter : garder la colonne vertébrale bien droite. Ainsi, assis sur une chaise avec les pieds qui touchent le sol, est une position tout à fait adéquate.
Les mains peuvent être posées sur les cuisses si vous n’avez pas d’accoudoir, si vous êtes en position assise.
Vous pouvez aussi choisir de vous allonger pour méditer : du moment que votre colonne vertébrale est droite.
Exercices tête et cou (à moins d’une contre-indication), les yeux ouverts ou fermés, au choix:
- Laisser tomber la tête vers le bas, sur la poitrine, sans rien forcer, et la remonter droite. 3 fois.
- Laisser tomber la tête vers l’arrière, sans rien forcer, et la remonter droite. 3 fois. On peut toujours simplement lever le menton vers le haut si pencher la tête vers l’arrière n’est pas une option.
- Laisser la tête tomber vers l’épaule droite, sans rien forcer, et ramener au milieu, 3 fois, puis vers l’épaule gauche, 3 fois.
- Finalement, laisser tomber la tête vers la poitrine et compléter un mouvement circulaire, sans rien forcer, 3 fois dans le sens horaire et 3 fois dans le sens anti horaire.
Respiration alternée, à votre rythme
- Fermer la narine gauche à l’aide de l’annulaire et inspirer par la narine droite, lentement et profondément. Retenir brièvement l’inspiration et expirer par la bouche. Répéter 3 fois. (L’index et le majeur reposent sur le nez).
- Ensuite, fermer la narine droite à l’aide du pouce, et inspirer par la narine gauche, lentement et profondément. Retenir brièvement l’inspiration et expirer par la narine droite. Répéter 3 fois.
- Reprendre une respiration naturelle : inspiration par le nez et expiration par la bouche, à votre rythme.
MÉDITATION
Continuer à respirer lentement, à son rythme, à observer cette respiration, les yeux fermés.
Vous pouvez choisir d’écouter de la musique ou des sons de la nature pendant que vous méditez. Si vous choisissez d’écouter de la musique, essayez de choisir des pièces instrumentales qui incluront plus d’un instrument. Plusieurs artistes ont produit des musiques qui nous aident à entrer dans un mode méditatif (ex : Robert Haig Coxon, Karunesh, Deva Premal, Alana Fairchild, Tom Kenyon pour n’en citer que quelques-uns).
Au moment de la respiration, c’est également le temps de choisir un thème, une pensée, une citation, un mot, une image sur laquelle concentrer son attention au cours de la méditation. Par exemple : « joie, équilibre, l’image d’une fleur ou d’un lac paisible… »
En se concentrant sur sa propre respiration et sur l’image ou le mot de notre choix, nous nous créons une bulle, un espace intérieur de calme, pour quelques minutes. Idéalement, nous y connectons avec un sentiment de calme et, possiblement, cela peut résulter en une diminution de l’intensité de l’acouphène.
C’est une opportunité pour prendre un moment pour nous-mêmes, dans nos journées chargées, même en temps de confinement!
Pour sortir de la méditation? Ouvrir les yeux et reconnecter avec le moment présent…!
En espérant que trouverez du plaisir à l’essayer et que cela fera partie de votre boite à outils afin de mieux gérer votre acouphène,
Bonne méditation!
Sylvie Auger M.O.A.
Audiologiste